Je suis restée un mois à l’AHJV-TOGO sur le projet “photographie & journalisme”. J’avais un statut particulier par rapport aux autres volontaires, car je ne participais pas comme eux. Je suivais tous les projets pour faire des photos. Ces photos ont servi pour le site Internet et le compte Instagram de l’association. J’ai donc suivi tous les projets, tous les enfants, que ce soit Yawavi pour ses prothèses, Nati, les jumeaux, les triplés, les enfants de rue ou les enfants du quartier. J’ai également suivi les enfants de Kouniko pour le projet bobologie.
Je prenais les photos pendant les différentes activités et le soir, je les travaillais et les envoyais pour qu’elles soient rapidement disponibles.
Je me suis très vite sentie comme chez moi au sein de l’association. Même s’il y a eu quelques difficultés, les animateurs font tout ce qu’ils peuvent pour qu’on se sente bien. La cérémonie d’accueil a fait en sorte que tout ce qui peut nous manquer soit remplacé par les choses simples de la vie.
Ce voyage était pour moi un test. Je voulais voir si me consacrer à l’humanitaire était vraiment ce que je voulais faire dans la vie. Grâce à cette expérience, je me suis rendue compte que oui. Donc j’ai pris la décision de m’engager à long terme et voir ce que la vie me réserve.
Les animateurs disaient souvent “c’est l’humanitaire qui nous choisit”, et je suis entièrement d’accord. Ça a été une des plus belles expériences de ma vie.
J’avais aussi l’idée de faire une exposition en revenant. Tout de suite, l’idée a été bien accueillie et les animateurs ont fait en sorte que je puisse faire toutes (ou presque) les photos que je voulais. L’idée, c’est de faire parler d’eux à d’autres personnes ici, de faire connaître ce qu’ils font sur le terrain. L’exposition est en train de se mettre doucement en place.
C’était aussi une façon de les remercier pour tout leur travail et leur investissement.
– Anaïs Teacke